Nous allons atterrir tranquillement après ce voyage en 4 escales, voyage en images et  en mots, voyage dans l’espace, au cœur de nous-même et dans la relation. Cet épisode clôture ce premier cycle que je reprendrai sous une autre forme par la suite.

Episode 5 : des vertus de l’authenticité

Bali ou de l’authenticité pour articuler le « je » au « nous » !

Je lisais ce qui suit dans un article de psychologie magasine, « Pourquoi l’Asie nous aimante tant ? »

Ce continent offrirait une double fascination : « nos fantasmes d’authenticité et de sérénité se confrontent à une modernité émergente (…) car la société asiatique apporte les ingrédients de la sagesse (…) où chacun puisera ce qu’il cherche, (…) terre fertile pour envisager une société idéale, plus juste » Agnès Rogelet

J’y ai trouvé un bel écho à ce que j’ai partagé avec vous et à ce que j’ai vécu.

Pour ma part, j’y ai rencontré cette forme d’authenticité qui sait questionner à bon escient pour connaître et comprendre l’autre. Elle sait aussi faire part de ses impressions pour nourrir l’échange et le rendre vivant.

A Bali, on m’a souvent demandé d’où je venais, si j’étais mariée, combien j’avais d’enfants, si j’aimais ceci ou cela ? Et puis, plusieurs fois, dans la conversation, on s’est enquis de ma satisfaction ou du pourquoi de cette petite moue. Sans intrusion mais par intérêt. Et à mon tour, quand j’ai questionné, les réponses étaient simples et sincères.

PONT AVEC NOTRE QUOTIDIEN :

J’associe l’authenticité au « luxe d’être soi » donc dans le respect de soi mais aussi de l’autre.

Authenticité n’est pas spontanéité qui parfois déborde et submerge l’espace de la relation ! Authenticité n’est pas émotivité !  Authenticité n’est pas réactions automatiques et monoblocs !

L’authenticité appelle le contact profond avec soi – avec sa lumière et ses parts d’ombre, avec ses émotions, ses joies, ses peurs, ses déceptions, ses engouements – tout cela régulé de ce que se joue en présence de l’autre. Il y a quelque chose de subtile qui permet d’ajuster les allers et retours avec l’autre, un ancrage profond en soi qui apporte de la souplesse dans la relation.

Authenticité rime avec bienveillance, accueil, co-construction, équilibre, sérénité et vie. Et la magie de l’authenticité, vous verrez, c’est qu’elle peut être contagieuse, très contagieuse.

Et c’est d’ailleurs la meilleure amie de l’assertivité !

PONT PROFESSIONNEL :

Je partage ici comment assertivité et authenticité ont guidé un leader pour trouver les mots et la posture justes dans une situation délicate.

En effet l’authenticité permet de limiter les rapports de force et jeux de pouvoir, de créer les conditions de la confiance réciproque et de la co-construction.

La situation est la suivante : annoncer un déménagement à une équipe installée depuis plus de 15 ans dans des locaux, dont les personnes ont organisé leur vie personnelle en fonction de leur lieu de travail. Cette équipe est une équipe d’experts que l’entreprise souhaite garder.

Tout d’abord, nous avons travaillé le contact profond avec soi pour l’ancrage.

En tant que leader porteur de cette nouvelle, être au clair avec sa responsabilité et la décision, les enjeux et bénéfices pour l’organisation et les collaborateurs, les marges de manœuvre dont il dispose. Entendre aussi ses peurs, son appréhension face à la réaction des autres, sa frustration voire sa colère à l’égard des réactions de résistance déjà exprimées. Se connecter enfin à ce qu’il devine que ses collaborateurs vivent.

Ainsi, son intention est clarifiée et posée pour porter ses propos pour la suite. Les parasitages émotionnels sont contenus car identifiés.

Puis le client a choisi le temps d’un ajustement avec chacun individuellement afin de donner du sens, d’entendre et d’être entendu. Il crée ainsi les conditions d’une communication pleine et entière fondée sur l’authenticité.

L’authenticité est guidée par un niveau élevé de clarification : clarifier le pourquoi de l’entretien  « je suis là avec toi pour… ». Clarifier son niveau de pouvoir en évitant les promesses qui ne pourraient être tenues.

Puis, en partageant les raisons de cette décision pour l’organisation, pour les collaborateurs, les bénéfices attendus, les contraintes perçues, cela a permis de donner du sens à la décision.

Le temps suivant a été de questionner le collaborateur pour écouter ce qu’il vit, ce qui est important pour lui, ses contraintes, ses marges de manœuvre, ses résistances, ses peurs, sa colère, son degré d’acceptation,…. afin de l’accueillir là où il en est.

Et pour finir, faire part de son ressenti avec empathie mais sans confusion  « je comprends que cela va bouleverser ton organisation personnelle. Saches que tu es important pour nous, je souhaite trouver avec toi les modalités les plus adaptées. Je ne te promets rien si ce n’est que tout ce que je peux faire, je le ferai,… »

Et enfin, pour clôturer ces rencontres individuelles et construire une dynamique collective, la journée s’est terminée par une rencontre collective qui a créé les conditions pleines de la confiance dans la transparence.

Dans cet exemple « vrai », le leader a su créer les conditions de la confiance par une communication assertive et authentique : les collaborateurs se sont sentis respectés, entendus, reconnus, chacun avançant à son rythme dans l’acceptation de cette décision, chacun pouvant choisir les aménagements lui convenant le mieux.

Bali, terre fertile pour envisager une société idéale, plus juste !

En écho à cette phrase utopiste, il y a  la première « Université du Bonheur au Travail » à laquelle je participe activement !

J’aime à penser que des organisations plus performantes, « organisations idéales et plus justes » marcheraient avec des « je » plus au clair avec eux-mêmes, leader de soi,  pour du « nous » fait de relations constructrices et créatrices de valeur pour tous.

ALLER PLUS LOIN 

Ces mots et ces images ont raisonné en vous ? Vous voulez renforcer votre leadership de vous, incarner votre leadership auprès des autres avec agilité et authenticité, venez découvrir nos prochains séminaires.