Le juste engagement est une partie qui se règle à deux, autant du côté de l’entreprise que du collaborateur car la frontière est fine !

On parle trop souvent du manque d’engagement des collaborateurs. Et pourtant, le surengagement est à surveiller tout autant !

Le désengagement parle de pas assez, de démobilisation, de ralentissement, de ressources inexploitées. Il coûte autant à l’entreprise, car il se traduit par un manque à gagner, qu’au collaborateur, frustré et démotivé. Il est visible et pointé du doigt.

Le sur-engagement coûte tout autant, voire plus mais différemment. Le sur-engagement parle de trop, d’emballement, de surexploitation, de sur-régime, de sur-performances. Dans un premier temps, l’entreprise y trouve son compte, le valorise voire l’encourage : les collaborateurs sur-engagés sont totalement investis, donnent tout et vont même activer les ressources des autres. Mais quand le déséquilibre s’installe durablement, la fissure peut devenir fracture, le déséquilibre, chute libre. Ce sont les symptômes de Burn out qui peuvent apparaître. Et là, le coût est très élevé pour l’entreprise en termes d’absentéisme, pour le collaborateur en terme de souffrances et perte de confiance en soi. La reconstruction est longue.

L’engagement juste est celui qui résiste au trop tout en ne se satisfaisant pas du trop peu.

Côté entreprise : elle se doit de créer les conditions de l’engagement juste par la reconnaissance, l’autonomie et la capacité à se développer qu’elle offre aux individus.

Côté collaborateur ; chacun se doit d’être lucide et vigilant avec la nature de son engagement. Ni dans la toute puissance, ni dans le scepticisme. La distance juste qui permet de garder le recul nécessaire, propice à réguler les émotions tout en conservant l’envie et le plaisir de faire.